L’abbé Pierre Haristoy dans son livre sur les églises du Pays Basque durant la période révolutionnaire note que « Sanctus Vincentius de Ustarits ou d’Ustaridz est mentionné, à la date de 1186 et de 1199, dans le cartulaire de Bayonne» L’ancienne église d’Ustaritz se trouvait dans l’actuel cimetière du quartier Eliza-Hegi, un nom qui porte encore le souvenir d’un si long et respectable voisinage ! Elle datait du XIII° siècle, et succédait elle-même à un édifice plus ancien : le même P.Haristoy note en effet que « lors de sa démolition, on trouva les fondations d’une église plus ancienne et moins vaste ». L’ancienne église paroissiale d’Ustaritz était de grande dimension, puisqu’elle mesurait plus de 33 m de long pour 11 m de large, et comportait 3 galeries, ce qui laisse supposer sa hauteur. L’intérieur était de type basque, c’est à dire de forme rectangulaire, sans transept, et son chœur était orienté à l’est, tout près du grand portail du cimetière actuel
Vers 1860, devant l’urgence (l’ancienne église bâtie au pied d’une colline menaçait dangereusement de s’effondrer, et elle s’écroula effectivement quelques mois plus tard ! !), les chrétiens d’Ustaritz décidèrent la construction d’une nouvelle église, sur un autre emplacement. Le financement fut rassemblé : en grande partie des apports privés, dons des habitants du village et des fils du pays émigrés en Amérique.
Pendant la période des travaux de construction, le culte fut célébré dans un bâtiment provisoire situé dans la cour de récréation de l ‘école privée. Les travaux ont débuté en 1862 pour s’achever en 1864 avec l’inauguration et la consécration par Monseigneur Lacroix, Evêque de Bayonne.
A cette date, l’église n’est pas complètement achevée ; il faudra attendre l’année 1869 pour que le clocher soit érigé, et 1911, pour la réalisation des deux escaliers extérieurs menant directement aux galeries, ainsi que la rosace située au dessus du porche d’entrée.
En 1935, l’église est frappée par la foudre qui occasionne un incendie et des dégâts sur le bâtiment et le mobilier ; le coût des travaux de réparation s’élèvera à la somme de 6000 francs. En 1939, la foudre s’abat une nouvelle fois entraînant de nouveaux travaux et des dépenses, notamment l’installation d’un paratonnerre.
En 1946, la décoration intérieure d’origine est reprise par le peintre André Trébuchet à la demande du curé Pierre Léon Léon. Le chœur est particulièrement soigné avec un décor polychromique original constitué d’une galerie de saints (auxquels les habitants du village ont prêté leurs traits) et d’un ensemble allégorique représentant l’ascension du Christ et l’assomption de la Vierge Marie.
Larressore
Les sources documentaires de 1230 puis de 1245 ont attesté la présence d’une communauté constituée en paroisse et dont l’habitat comprenait des maisons construites sur le plateau d’Inthalatzia. Les noms en ont été maintenus jusqu’à nos jours. Ce bilan capital permet de faire remonter la création du village actuel au début du treizième siècle et peut-être bien avant ? Village où la vie facile au début de la période est devenue plus précaire aux XIV° et XV° en raison d’un climat plus rigoureux, entraînant des récoltes plus aléatoires et moins abondantes.
Jusqu’à la fin du XIX° siècle, l’église se dressait au milieu du cimetière actuel. Elle datait du XVII° siècle selon E. Goyheneche. A partir de 1852, son état de délabrement inquiète la population et la commune se réunit plusieurs fois pour y remédier et engager les travaux nécessaires.
Après de multiples débats, une nouvelle église est construite entre 1892 et 1894 : Monseigneur Jauffret, évêque de Bayonne inaugure la nouvelle église en 1895.
Trois siècles durant, grosso modo, sur les rives de la Nive, la Paroisse aura été un haut-lieu de l’Histoire de l’Eglise Catholique en Pays Basque. La plupart des prêtres y furent formés. D’abord au Petit Séminaire de Larressore, puis au XX° siècle à celui d’Ustaritz.
Le Petit Séminaire de Larressore.
Il est fondé en 1733. Un « Saint » et un « Vénérable » y séjourneront.
Saint Michel Garicoïts.
En 1818, il entre au Petit Séminaire d’Aire-sur-l’Adour, puis, l’année suivante, au Grand Séminaire de Dax. En 1821, on lui confie la responsabilité de professeur au Petit Séminaire de Larressore…là durant les temps libres que lui laissent ses cours, il continue ses études de théologie. Enfin, le 20 décembre 1823, il est ordonné prêtre. Il est le fondateur des « Pères de Betharram ».
Bienheureux Louis-Edouard Cestac
Après des études au Petit Séminaire d’Aire-sur-Adour et au Séminaire de Saint-Sulpice à Paris, il est nommé au Petit Séminaire de Larressore en 1822. Économe d’une maison sans ressources, professeur de musique, professeur de mathématiques, enfin professeur de philosophie, pour Édouard, c’est neuf années d’expérience exceptionnelle, dans une communauté jeune et généreuse. Il est ordonné diacre le 26 juin 1825 et prêtre le 17 décembre 1825, à l’âge de 24 ans. Le 27 août 1831, l’abbé Cestac est nommé vicaire à la cathédrale de Bayonne. Il a 30 ans. Il sera le fondateur des « Servantes de Marie » à Notre-Dame du Refuge d’Anglet. Béatifié le 31 Mai 2015, il est désormais appelé Bienheureux.
Confisqué une première fois par les révolutionnaires, puis racheté par le diocèse quelques dizaines d’années plus tard, le petit Séminaire de Larressore sera définitivement « confisqué » lors de la séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905.
Le Petit Séminaire d’Ustaritz.
Le Petit Séminaire d’Ustaritz ouvert en 1926 est l’aboutissement d’un combat mené par Monseigneur Gieure, évêque de Bayonne, pour laver « l’affront » subi par les catholiques basques lors de la Séparation. Ustaritz est l’héritier de Larressore. Larressore qui ira «en exil » à l’abbaye de Belloc jusqu’au retour des moines en 1926, date où il rejoint le Petit Séminaire, «flambant neuf » d’Ustaritz jusqu’à la disparition des séminaristes et des prêtres professeurs dans les années 1980 pour devenir l’actuel Collège
La congrégation des Filles de la Croix dites « Sœurs de Saint-André »
La « Congrégation des Filles de la Croix», est une congrégation religieuse catholique féminine créée en France au début du XIXe siècle. Elle a été fondée en 1807 par André-Hubert Fournet (1752-1834), curé de Maillé (béatifié en 1925, canonisé en 1933), avec la collaboration de Jeanne-Élisabeth Bichier des Ages (1773- + La Puye 1838) (béatifiée en 1938, canonisée en 1949). Créées initialement pour aider les prêtres dans leur ministère, elles sont – ou ont été – également hospitalières, enseignantes ou missionnaires.
La Maison-mère se trouve à La Puye (Vienne) En 1961, la congrégation était présente dans 22 départements français, avec des communautés en Belgique, au Brésil, au Burkina Faso, au Canada, en Côte d’Ivoire, au Congo-Kinshasa, en Espagne, en Italie , en Uruguay et depuis Septembre 2009 en Thailande. Elle était organisée en 2007 en cinq provinces : France (maison-mère), Argentine, Canada, Espagne et Italie. Le couvent des Filles de la Croix qui accueille la communauté du même nom, est établi à Ustaritz depuis 1829, elle domine la Nive.
La Mission, c’est aujourd’hui, c’est toi, c’est nous, c’est tous les baptisés : Vidéo 2,30 mn
https://youtu.be/p1tO6B0uCz0