33e Dimanche du Temps Ordinaire 17 novembre 2024

« La prière du pauvre s’élève jusqu’à Dieu » (cf. Si 21, 5)

Ben Sira déclare avoir recherché la sagesse dès sa jeunesse :

« Quand j’étais encore jeune et que je n’avais pas erré çà et là, aux yeux de tous j’ai cherché la Sagesse dans ma prière » (Si 51, 13).

Le bonheur s’acquiert en respectant le droit et la dignité des autres.

Durant son parcours, Ben Sira découvre l’une des réalités fondamentales de la révélation, à savoir que ; les pauvres occupent une place privilégiée dans le cœur de Dieu, à tel point que, face à leur souffrance, Dieu est “impatient” tant qu’il ne leur a pas rendu justice :

« La prière du pauvre traverse les nuées ; tant qu’elle n’a pas atteint son but, il demeure inconsolable.

Il persévère tant que le Très-Haut n’a pas jeté les yeux sur lui, ni prononcé la sentence en faveur des justes et rendu justices. Le Seigneur ne tardera pas, il restera impatient » (Si 35, 21-22).

Dieu connaît les souffrances de ses enfants, car il est un Père attentif et bienveillant à l’égard de tous. En tant que Père, il prend soin de ceux qui ont le plus besoin de lui : les pauvres, les marginalisés, les souffrants, les oubliés… Mais personne n’est exclu de son cœur, car devant lui, nous sommes tous pauvres et nécessiteux.

Nous sommes tous des mendiants, car sans Dieu, nous ne serions rien. Nous n’aurions même pas la vie si Dieu ne nous l’avait pas donnée. Et pourtant, combien de fois vivons-nous comme si nous étions les maîtres de la vie ou comme si nous devions la conquérir !

La mentalité mondaine voudrait que nous devenions quelqu’un, que nous nous fassions un nom en dépit de tout et de tous, que nous transgressions les règles sociales pour atteindre la richesse. Quelle triste illusion !

Le bonheur ne s’acquiert pas en piétinant le droit et la dignité des autres.

La violence causée par les guerres montre bien quelle arrogance guide ceux qui se croient puissants devant les hommes, alors qu’en réalité ils sont misérables aux yeux de Dieu.